Commission environnement

Les algues vertes

Les solutions mises en œuvre pour limiter la prolifération des algues vertes engendrée par l’agriculture et l’élevage ne sont pas satisfaisantes. La commission s’inquiète des conséquences du réchauffement climatique qui va augmenter leur développement.  La commission est opposée aux expérimentations qui consistent à traiter les algues existantes et qui n’auront d’autre effet que de retarder la  mise en œuvre de vraies solutions de réduction de cette pollution.  Il faut noter que les mairies bretonnes sont contraintes de ramasser 70 000m3 d’algues pour une dépense de 5 à 600000 euros. D’autres régions comme la Normandie sont aussi concernées. La solution viendra peut-être de l’Union Européenne qui menace la France de sanctions financières si le taux de nitrates dans les bassins versants n’est pas conforme.

Carénage et traitement des eaux usées

La commission constate que la situation s’améliore d’année en année. Les ports s’équipent de plus en plus en aires de carénage et des solutions techniques innovantes apparaissent. L’effort doit être poursuivi. Pour les petites unités, la commission souhaite voir apparaître dans les ports des solutions techniques bon marché  pour limiter les carénages sauvages. La commission note avec intérêt l’apparition de projets de ports à sec (bienvenus dans certaines régions) qui limite le temps à l’eau donc la nécessité de caréner. L’apparition de nouveaux types d’antifouling zéro déchet est prometteuse. Certaines adaptations réglementaires (comme l’autorisation du brossage des coques) seront probablement nécessaires. La commission encourage la recherche de solutions innovantes dans ce sens.

En ce qui concerne les eaux noires, la commission considère qu’un système de traitement à bord est supérieur à un système de rétention qui est nécessairement de capacité limitée et tributaire d’un système de pompage coûteux disponible à proximité.

Comme l’année dernière la commission constate que les plaisanciers sont mal informés au sujet des eaux grises (produits de nettoyage, savon) alors que les produits 100% biodégradables existent mais sont rarement disponibles dans les ports.

Récupération des déchets dans les zones littorales

La commission constate que le tri, le stockage et la récupération des déchets (huiles usagées, batteries, verre, sacs poubelle, emballages,…) sont globalement corrects dans les grands ports, mais largement insuffisants dans les petits ports et dans les zones de mouillages collectifs

La commission constate qu’il n’y a eu aucune amélioration dans le traitement des déchets de la conchyliculture et l’ostréiculture (utilisation de la chaux vive pour la destruction des huîtres sauvages et de l’eau de javel pour celle des algues vertes sur les moules de bouchot ; abandon sur l’estran des matériels hors service non biodégradables)

La commission serait très intéressée par le chiffrage de la contribution de la plaisance à la pollution globale des eaux.

Rejet des boues de dragage en mer

En moyenne, 50 Millions de m3 de sédiments sont dragués dans les ports français et rejetés en mer chaque année. La commission réitère ses demandes :

·        Mise en place, chaque fois qu’un projet d’immersion en mer de boues de dragage est envisagé, d’une commission d’information et de suivi des travaux ainsi que d’une commission du devenir des produits issus de ces opérations, avec la participation de tous les usagers.

·        La commission réaffirme que tous les déchets toxiques doivent être déposés et retraités à terre.

Inversement, la commission s’inquiète de l’augmentation du volume des extractions de sable marin, du maërl et de l’exploitation des algues.

Récifs artificiels

Comme l’année dernière, la commission attend avec intérêt les résultats des expériences d’immersion de récifs artificiels, en particulier en Pays de Loire, à Marseille, à Valras Plage, …. Les récifs peuvent être une des solutions à la surexploitation des mers, mais pour espérer des résultats significatifs, il faut envisager des projets d’envergure comme au Japon qui a immergé 30 Millions de m3 de récifs. Cette solution a permis de maintenir dans ce pays le niveau de production de la pêche depuis 30 ans.

Sites protégés

La commission prend acte de l’avis favorable à la poursuite de la création du premier Parc Naturel Marin en France, celui de l’Iroise en Bretagne, donné par le conseil d’administration des aires marines protégées AAMP. Le décret d’application pourrait être signé très prochainement. Pour information, douze parcs naturels marins sont prévus en France. La commission rappelle en particulier, parmi les exigences formulées par la fédération, le respect du libre exercice de la pêche de loisir dans le cadre de la réglementation nationale en vigueur.

Depuis la décision de la commission européenne en 2005, la commission signale qu’il y a 63 sites NATURA 2000 retenus en Bretagne. La commission rappelle qu’il est impératif qu’au moins un représentant des pêcheurs plaisanciers siège dans le comité de pilotage chargé de définir le document d’objectif pour tous les sites littoraux  en France.

Les risques biologiques

La commission s’inquiète à nouveau de l’augmentation du nombre d’interdictions par arrêtés  préfectoraux de la pêche des coquillages pour des raisons biologiques (algues toxiques et bactéries).

Par ailleurs la commission constate que la contamination des poissons par les métaux lourds et les polluants organiques ne diminue pas, ce qui représente un réel danger pour la santé des consommateurs. La communauté européenne vient d’ailleurs de recommander que les états membres effectuent à partir de l’année 2007 jusqu’à fin 2008 des contrôles sur les quantités de furanne, de PCB de type dioxine, dans les denrées alimentaires et en particulier pour les poissons issus de l’aquaculture et pour les poissons sauvages capturés.

Nous rappelons les effets néfastes sur le milieu marin environnant des élevages intensifs de poissons. Du fait du mode de production, nous nous inquiétons aussi de leur réelle qualité sanitaire.

Les espèces menacées

Il apparaît qu’en raison de la surpêche un certain nombre d’espèces de poissons vivant soit à faible profondeur comme le thon rouge, la morue de l’Atlantique, le requin, le saumon sauvage de l’Atlantique, soit en eau profonde comme l’empereur et le grenadier (dont la croissance est très lente) sont menacées de disparition.

La commission rappelle que les plaisanciers ne sont pas en cause. Elle demande que des mesures de protection soient prises rapidement par les instances nationales et internationales.

 

Participants :                  

Bertault Marcel (responsable)                           marcel.bertault@libertysurf.fr

Avoine Bernard (Querqueville)                         bernard.avoine@wanadoo.fr   

Beven Alain (AMC Cancale)                        A.MC@wanadoo.fr       

Danis Marcel (ANPR Rivedoux)                     a.danis@libertysurf.fr

Godest Alain (APP Port Lazo/Boulgueff)             godest.alain@anadoo.fr 

Hutteau Gérard (Port Louis)                           CGHHPL@aol.com

Lamotte Jean-Luc (APP Diélette)                jeanluc.lamotte@free.fr

Saint Jalmes Christian (APLOC Loctudy)              christian.saint-jalmes@wanadoo.fr

Theret Alain (AMC Cancale)                        alain.theret@wanadoo.fr