34ème CONGRES FNPPSF 24 mars 2006

 

COMMISSION PECHE A PIED

 

 

 

La commission constate une évolution plutôt favorable sur certains points de la situation de la pêche à pied de loisir. Cette évolution est due en partie à une prise de conscience des élus notamment dans le cadre des GIZC (Gestion intégrée des zones côtières) et de certaines DDAM (direction départementale des Affaires Maritimes) qui favorisent le dialogue entre tous les acteurs de l’estran pour évoquer les conflits d’usage

 

Toutefois la commission  déplore un déficit d’informations vis-à-vis des usagers, information difficile à apporter en raison de la complexité de la réglementation appliquée diversement suivant les quartiers maritimes.

 

Les quotas :

Nous rappelons une nouvelle fois qu’ils doivent être utilisés à bon escient :

            - quand la ressource est menacée (exemple actuel : l’ormeau)

            - quand une espèce fait l’objet d’un gros prélèvement avéré sur un gisement naturel (exemples : palourde ou huître plate)

Les AFMAR les justifient également pour lutter contre le braconnage mais dans les faits, les braconniers étant déjà dans l’illégalité, les quotas ne les arrêtent pas.

NON AUX QUOTAS INJUSTIFIES ! OUI A DE VRAIES MESURES DE PROTECTION DE LA RESSOURCE

 

Les permis :

Les rumeurs de permis nous inquiètent au plus haut point. La commission est définitivement contre car elle estime que c’est une atteinte au principe de libre accès de l’estran. De toute façon le permis ne peut pas être un outil de gestion de la ressource.

                       

Utilisation de l’estran :

Des conflits demeurent néanmoins avec les pêcheurs professionnels qui veulent s’approprier l’usage exclusif et expansif du domaine public maritime. La remise en état de l’estran après cessation d’une activité conchylicole et le balisage des zones de parcs théoriquement obligatoires ne sont pas toujours respectés.

Les arrêtés définissant les autorisations et pratiques de la pêche à pied de loisir, ne doivent pas intégrer l’activité de la pêche à la nage ou en plongées comme c’est le cas, actuellement,  en Manche

 

Le repos biologique :

La commission estime souhaitable que le principe d’interdiction de pêche pendant la période de frai pour certaines espèces (comme par exemple le bar et la sole) soit instauré et appliqué simultanément pour la pêche professionnelle et la pêche de loisir.

 

Propositions de la commission :

1) La commission demande que les associations soient systématiquement consultées dans tous les domaines qui concernent la pêche de loisir, en particulier :

-         la réglementation concernant les tailles et modes de mesures, engins, zones et périodes de pêche ;

-         le classement des zones de salubrité ;

-         l’information sur les enquêtes publiques ayant pour objet la création, l’extension et le changement d’affectation des concessions conchylicoles ;

-         le balisage des parcs conchylicoles ;

-          

Dans cet esprit, nous demandons la création de Comités départementaux de Suivi de la Pêche Maritime de Loisir à l’exemple de celui qui vient d’être créé dans la Manche (15 mars 2007). Il semble nécessaire et indispensable pour chaque association d’envoyer simultanément un courrier type rédigé par la FNPPSF pour faire cette proposition dans chaque département (Affaires Maritimes et Préfet). Ceci pourrait être un premier pas visant à la création d’un Comité National de Suivi de la Pêche à  Pied de Loisir.

 

2) Concernant l’information à destination des usagers, la commission préconise la multiplication des moyens et actions à l’initiative des associations :

            - panneaux d’information

            - dépliants, guides (guide des bonnes pratiques …)

            - organisation de cessions d’information auprès des offices de tourisme

            - présence et distribution de tracts sur l’estran au moment des grandes marées

            - information des estivants sur les marchés, les enfants des écoles, …..

            - utilisation des médias locaux (journaux, radios, …)

Ces actions nécessitant un soutien financier et logistique, il est indispensable pour nos associations de rechercher l’appui des collectivités territoriales et autres organismes (CPIE par exemple).

 

3) La commission recommande de contrôler la conformité des statuts de nos associations pour l’adhésion des pêcheurs à pied à un tarif qui pourrait être modulé.

 

 

Présents :             Bernard CORBET,  APP Cotentin (50)

                        Jean Noël DEFFAIN,  APP Batz sur mer (44)

                        André VERDURE,  PLMVS St Vaast (50)

                        François GOSSELIN,  APP Côte de Jade (44)

                        Jean-Pierre LECAER,  APPPLB Plouezec(22)

                        Annick DANIS,  APN Rivedoux (17)

                        Jean LEPIGOUCHET,  CPA Granville CD 50

                        Jean-Pierre HELARY, APP Locquirec (29)

Excusé :             Jean-Paul LEBOYER, AP Gatteville Roubaril (50)